Vue de l'installation
Sans titre [ after DI 2 ] - Sans titre [ Le talon ] - Sans titre [ after DI 1 ]
Gatineau-Paris (14 Bijoux de mur) - 2015
Techniques mixtes / Mixed media
→ Détails des Bijoux / Jewelry Details
Sans titre [ after DI 1 ] - 2015
Bois, impression jet d’encre sur papier Rauch dos bleu, peinture acrylique /
Wood, inkjet print on blue back Rauch paper, acrylic paint
250 x 65 x 45 cm
Collection FRAC Corse / FRAC Corse collection
→ Détails : Sans titre [ after DI 1 ]
Sans titre [ after DI 2 ] - 2015
Bois, impression jet d'encre sur papier Rauch dos bleu, peinture acrylique /
Wood, inkjet print on blue back Rauch paper, acrylic paint
122 x 100 x 70 cm
→ Détails : Sans titre [ after DI 2 ]
Vue de l'installation
Sans titre [ Le Talon ] - 2015
Bois, simili cuir, papier dos bleu mat 120g, clous /
Wood, imitation leather, blue back paper 120g, nails
166 x 110 x 8 cm
→ Détails : Sans titre [ Le Talon ]
Maquette pour une robe à partir de l'œuvre Sternhimmeltuch (1968) de SP, paraphée I.Luche - 2015
Tissu en coton, cordes en coton et soie, crayon, peinture acrylique et lettres thermocollées /
Cotton fabric, cotton and silk ropes, pencil, acrylic paint and transferred letters
252 x 243 cm
→ Détails : Maquette pour une robe à partir de l'œuvre Sternhimmeltuch (1968) de SP, paraphée I.Luche
Vue de l’exposition / exhibition view Gatineau-Paris, 2015, Sans titre [ after DI 1 ], 2015, Flying (after TD), 2013
Flying (after TD) - 2012-2013
Impression jet d'encre sur papier baryté photographique Canson 310g, cadre bois peint et verre /
Inkjet print on baryté photographic paper Canson 310g, painted wood and glass frame & Impression jet d'encre sur papier, crayons gris et de couleur, vernis à ongle, cadre bois peint et verre /
Inkjet print on paper, pencils, nail polish, painted wood and glass frame
93 x 78 4,5 cm & 73 x 53 x 3 cm
→ Détail : Flying (after TD)
©Photographies Marc Domage et Audrey Peydron
C'est lors d'une prise de vue de repérage de l'espace dévoué à sa future exposition que l'artiste s'aperçoit que les néons percus à travers l'écran de son smartphone déforment et font vibrer Air de Paris ! Ingrid Luche s'empare alors de cette trans-perception. Les œuvres présentées aujourd'hui résultent de cette courbure de l'espace — d'une exposition passée — et apportent une vision inédite en rapprochant notamment des points autrefois éloignés. Un phénomène qui dans le domaine de la cosmologie est déjà théoriquement possible !
Parmi les œuvres produites à l'occasion de cette exposition une autre espèce s'est invitée, cosmique cette fois. «Maquette pour une robe à partir de l'œuvre Sternhimmeltuch (1968) de Sigmar Polke, paraphée I. Luche» n'est pas seulement le déploiement et l'emprunt d'un titre énigmatique, c'est aussi la reproduction d'une constellation d'étoiles -du système solaire- dans lesquelles Sigmar Polke écrivit son nom en 1968. Ingrid Luche superpose aujourd'hui le sien et transforme ainsi ce tissu spatial en nouvelle-née de la série des «Ghost Dresses». Et pourquoi ne pas se parer à présent de ses astres ?
Dans cette nouvelle exposition, se cache aussi l'agrandissement d'un livre sur lequel est gravé un dessin représentant Achille (fragment de corps lors du bain de l'enfant dans le Styx). Le point commun réside sans doute ici, dans le monde, le socle qu'il a volontairement quitté pour se voir plonger dans le fleuve…
Il est parfois difficile de savoir si le cosmos convoqué dans les œuvres d'Ingrid Luche existe ou si nous l'avons rêvé ensemble, mais finalement cette dissociation n'a que peu d'importance dans le plaisir de découvrir ce nouveau voyage dans l'espace.
Arlène Berceliot, Communiqué de presse, Air de Paris, 2015
It was after taking photographs of the space she would later use that the artist realised that the vibrations of the fluorescent lighting at Air de Paris set the gallery undulating. Ingrid Luche then decided to alter the frame of reference by using another artist's exhibition views as part of her project. The works on show here are the outcome of this use of curved space, creating a new vision by, among other things, bringing points in space closer than they were before — something already theoretically feasible in the field of cosmology.
Among the works specially created for the exhibition is a new, cosmic kind: "Maquette pour une robe à partir de l'œuvre Sternenhimmeltuch (1968) de Sigmar Polke, paraphée I. Luche" not only involves borrowing and reusing an enigmatic title, it is also a reproduction of a constellation in which Sigmar Polke wrote his name in 1968. Here Luche overlays her own name and transforms this space cloth into the latest-born of her Ghost Dresses series. After all, why not use one's stars as adornment? Also to be found in this exhibition is a blow-up of a book inscribed with a drawing of Achilles. The common factor is doubtless right here, in the world: the base he deliberately left so as to see himself plunge into the river…
It is sometimes hard to tell if the cosmos conjured up by Ingrid Luche actually exists, or if we have dreamed it together. In the end, though, this disconnection is of little importance; what counts is the pleasure of discovery, of this new journey into space.
Arlène Berceliot, press release, Air de Paris, 2015