Des hommes, des mondes - 2014

Exposition collective / Group exhibition Collège des Bernardins, Paris

Charles Maingus se compose d’un jeu de cinq robes. Il dispose dans l’espace les cinq doigts de la main de l’artiste Charles Mingus. L’œuvre a été exposée au Collège des Bernardins en 2014, où la forte présence de l’architecture religieuse créait un contraste avec les textures et coutures audacieuses explorées par les matériaux des robes.

Charles Maingus is composed of a set of five dresses. It disposes in the space the five fingers of the artist’s hand Charles Mingus. The artwork was exhibited at the Collège des Bernardins in 2014 where the strong presence of the religious architecture put in contrast the textures and the audacious coutures explored by the materials of the dresses.

Charles Maingus
Techniques mixtes sur tissu. Bois, métal / Mixte media on fabrics. Wood, iron
Production Collège des Bernardins

« Bien plus que de débattre, nous devons échanger nos poèmes et nos œuvres » Édouard Glissant

Suite possible à l’exposition précédente du Collège des Bernardins L’Arbre de vie, qui s’appuyait sur la métaphore d’un arbre enraciné dans le sol, Des hommes, des mondes prend acte du nomadisme des humains et propose une exposition en mouvement et en écho aux sons, aux formes et à la diversité du monde. Rassemblant les œuvres d’une quinzaine d’artistes contemporains internationaux, dont certaines seront produites spécialement pour l’exposition, Des hommes, des mondes se propose comme un viatique esthétique, petite provision de formes et de sens, pour faire face au grand voyage que représente la mondialisation. Les rencontres, avec d’autres hommes vivant dans d’autres contextes, sont la source d’une perpétuelle acculturation au cours de laquelle les langages, les comportements, les signes et les formes se modifient continuellement, parfois par choix, souvent sous la contrainte. L’humanité devient ainsi une machine à fabriquer de l’identité et de la différence, de l’attraction et de la déstabilisation, univers de formes et de sens dans lequel chacun tente de trouver sa place. Les artistes présentés sont de ceux qui ne s’arrêtent pas mais jouent de cette insatiable dynamique des choses pour mieux se définir eux-mêmes. Au-delà des concepts ou des grandes affirmations, ils posent un regard subjectif et personnel, non pour définir mais pour saisir ce – et ceux – qui constituent notre univers. Œuvres bagages ou en transit, construites et pensées en mouvement, les créations présentées témoignent d’identités multiples, et de la traduction plastique d’une certaine « créolisation » du monde, dans la lignée de la pensée d’Edouard Glissant. Ne souhaitant pas s’inscrire dans un modèle hégémonique et binaire, ils revendiquent « une mondialité » qui leur permet d’explorer les champs féconds de l’humanité en produisant des œuvres poétiques construites à partir d’esthétiques métissées, fragmentées et fragmentaires.

Communiqué de presse / Press release Des hommes, des mondes, 2014

→ Des Hommes des mondes sur le site du Collège des Bernardins