STRAS - 2000

Exposition personnelle / Solo exhibition Galerie Françoise Vigna, Nice 116

Vue de l'installation / Installation view

Un peu plus au sud
Strass collés au mur / Strass pasted on the wall
C. 60 x 3 cm



Verre
Strass collés au mur / Strass pasted on the wall
C. 35 x 20 cm

I love you (détail)
Strass incrustés dans le mur / Strass inlaid in the wall
C. 45 x 5 cm

Vue de l'installation / Installation view

Dauphin
Strass incrustés dans le mur / Strass inlaid in the wall
C. 40 x 50 cm

Barnett Packart
Un peignoir brodé recto-verso et cinq de tissus variés, portant métallique /
One embroided dressing gown on both sides and five of various fabrics, metallic support
C. 180 x 150 x 50 cm

Vue de l'installation / Installation view

Long
Impression Lambda / Lambda print
120 x 60 cm

Sans titre (avec/with Jean-Luc Verna)
Transfert mural, strass collés au mur, lumière d'un projecteur diapo / Mural transfer, strass pasted on the wall, light from a dia projector
350 x 200 cm

L’espace de la galerie est divisé en deux parties, ce qu’indiquent les sols peints en blanc et bleu. La première salle est blanche, un sas Présentés pour la première fois en 2000 à la galerie Françoise Vigna à Nice, les Stras forment des dessins muraux en relief en utilisant de faux diamants en cristal Swarovski incrustés dans le mur. Les mots ou les des‐ sins qu’ils forment, à peine visibles sur un mur blanc, scintillent sous le regard du spectateur lorsqu’il se déplace dans l’espace, lorsque les lumières naturelle et artificielle croisées composent un prisme qui attrape son regard. Anagramme de « stars », ces formes sont choisies comme si elles généraient à elles seules le sou‐ venir d’un moment quasi cinématographique. Le mot seul apparaît comme une mise en exergue temporaire, caressable comme un mot en Braille. Bas-relief minimum, il renvoie aux effets de marques clinquantes affi‐ chées sur des accessoires de luxe ce qu’accentuent les typographies ou les ponctuations utilisées. On peut lire I love you, Le couteau, FADing et les dessins d’un dauphin et d’un verre retourné. Stras est aussi le titre de l’exposition annoncée avec la même technique à l’entrée de la galerie. Certaines de ces réalisations, utilisent des strass collés. C’est le cas de Vidéo, Le couteau ou Un peu plus au sud.
Les Photos de projet sont des images numériques imprimées sur papier photo qui précèdent et illustrent les différents Stras muraux proposés. En tant qu’images précédant le projet, elles sont réalisées sur ordinateur, imitant une forme photographique retouchée. L’ambiguïté de la photographie qui viendrait documenter et certi‐ fier l’œuvre n’est pas absente : elle témoigne et laisse exister le projet à réaliser.

Le sol de la galerie est peint en bleu, atmosphère d’un backstage de piscine privée

Barnett Packart est sorti, est absent, est invisible peut-être. En le cherchant bien on trouvera des homonymes, des pistes d’identités potentielles, mais aucune ne lui correspondant totalement. Un peignoir d’homme, de cou‐ leur bleue d’incrustation vidéo porte son nom brodé. En supposant qu’il disparaisse dans un paysage de substitution, son nom transparaîtrait quand même. Manager de l’invisible, boxeur de salon ou vendeur de rêve, cette couverture nominative se déploie à côté et anonymement sous une même forme. Un portant supporte cinq autres peignoirs : fausse fourrure, satins noir ou chair, faux taffetas, fausse peau tachetée de peinture.
En arrière plan, Long, une photographie de 120 x 60 cm d’origine numérique propose deux mêmes vues abstraites et symétriques. Ce paysage en longueur et bipolaire est constitué d’une vue rapprochée sur un plan d’eau clairement bleue et d’une autre sur un plan d’eau couvert de lentilles d’eau, deux déclinaisons d’une même image recréée de chaque côté du miroir.

Shown for the first time in 2000 at the Françoise Vigna gallery in Nice, the Stras are presented as wall designs using Swarovski crystal fake diamonds embedded in the wall. Words or drawings they form, barely visible on a white wall, sparkle under the gaze of the viewer when he moves in space, when the natural and artificial lights cross form a prism that catches her stare. Anagram of «stars», these shapes are chosen as if they alone generated the memory of an almost cinematographic moment. The word alone appears as a temporary, caressable emphasis like a Braille word. Minimum bas-relief, it refers to the effects of flashy brands displayed on luxury accessories, accentuated by the typography or punctuation used. You can read I love you, The Knife, FADing and the drawings of a dolphin and an inverted glass. Stras is also the title of the exhibition announced with the same technique at the entrance to the gallery. Some of these achievements use glued rhinestones. This is the case with Vidéo, Le couteau or Un peu plus au sud.
Project Photos are digital images printed on photo paper that precede and illustrate the different wall-mounted Stras available. As the images preceding the project, they are produced on a computer, imitating a retouched photographic form. The ambiguity of photography that would document and certify the work is not absent: it testifies and lets the project to be realized exist.

The gallery floor is painted blue, the atmosphere of a private pool backstage.

Barnett Packart is out, is absent, is perhaps invisible. If you look for it well, you will find homonyms, potential identities, but none that fully correspond to it. A men’s bathrobe, in a blue video key color, has his name embroidered on it. Assuming he disappeared into an alternate landscape, his name would still come through. Manager of the invisible, salon boxer or dream salesman, this nominative cover is deployed alongside and anonymously in the same form. A rack supports five other bathrobes: faux fur, black or flesh satins, faux taffeta, faux skin spotted with paint.
In the background, Long, a 120 x 60 cm photograph of digital origin offers two same abstract and symmetrical views. This long, bipolar landscape consists of a close-up view of a clearly blue body of water and another of a body of water covered with duckweed, two variations of the same image recreated on each side. of the mirror.